Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Elle s’appelait Gerda Taro
Article mis en ligne le 3 juin 2023
dernière modification le 26 mai 2023

par siksatnam

Elle s’appelait Gerda Taro, elle était séduisante et déterminée, agile comme un lévrier, résistante comme le cuir.

Quand elle rencontre Capa, à Paris en 1934, il s’appelle encore André Friedmann. Il a le talent au bout de l’objectif. Elle le sent. Elle l’envoie chez le coiffeur, lui fait porter un costume, lui invente un pseudonyme qui ressemble à Franck Capra.

Elle devient son agent, il lui apprend l’art de l’image.

Ils sont amis, amants, camarades ; deux loups solitaires et doués qui s’engueulent et s’aiment.

Ensemble, ils partent couvrir la guerre d’Espagne.

Taro disparait le 25 juillet 1937 sous les chenilles d’un char près de Brunete. Juste avant de mourir, elle ne pense qu’à une chose : savoir si ses rouleaux sont intacts. Elle avait 27 ans.

De l’aveu de Cartier-Bresson, c’est à partir de ce moment que Capa devient “cynique, opportuniste, profondément nihiliste, réfractaire à tout attachement, le cœur brisé pour toujours”.

Alors oui, Taro fut la compagne d’un génie de la photographie. Mais elle fut aussi sans lui. Avant lui. Une comète. La première femme photographe de guerre tuée “en action”.

Dans la rubrique “L’œil et la plume” de la toujours aussi sublime Revue Epic de mai, un petit hommage à Taro, et un grand entretien avec Helena Janeczek, qui lui a consacré un livre, “La fille au Leïca”.

#Epic

#LePapierCestMieux

#Surtoutpourlesphotos

#Maisaussipourlesmots