L’antifascisme, n’est pas et n’a jamais été un positionnement politique. C’est une position morale qui peut être rattaché à une position politique, ce qui n’est pas du tout la même chose. C’est ce qu’il fait qu’il y a des antifascistes de droite, de gauche, centriste, d’extrême gauche, chez les croyants et bien sur les anarchistes.
Réduire l’antifascisme uniquement à ceux qui l’arborent ouvertement, est juste une image d’Épinal teintée de romantisme du 19e siècle, mais en rien la réalité. L’antifascisme c’est juste un combat contre la haine et la haine n’est pas un positionnement politique, j’en veux pour preuve les programmes "soit disant politique" de l’extrême droite qui sonnent aussi creux qu’une coquille vide. Les antifascistes que j’ai côtoyé et que je côtoie encore, sont plutôt en dehors du conventionnel politique, ils ne s’en vantent pas, ils ne l’étalent pas, ils ne commémorent pas en public, parce qu’un ami ou un compagnon perdu est une défaite.
Ils n’ont pas besoin de ça pour savoir qui ils sont et où ils vont. Les antifascistes d’aujourd’hui confondent fascisme et autoritarisme. Tout fasciste est autoritaire, tout autoritaire n’est pas forcément fasciste, Staline était antifasciste et pourtant autoritaire, comme Poutine aujourd’hui ainsi qu’une grande partie de nos classes politiques, qu’elles soient de droite ou de gauche. L’antiautoritarisme est une position politique, et moi c’est de celle-ci dont je me revendique.
Philippe Lacanaille