Le mouvement social contre la réforme des retraites de 2023 a tout de suite démarré très fort, surprenant tout le monde avec 2 millions de manifestantes et manifestants le 19 janvier. Nombre d’entre elles et eux, qui n’avaient jamais fait grève voire n’avaient jamais manifesté, se sont mobilisés. Pourtant, nous n’avons pas réussi à passer la vitesse supérieure. Quel bilan provisoire en tirer et quelles perspectives pour la suite de ce mouvement ?
Il s’agissait dès lors de « ne pas perdre les meilleures années de sa vie », de « ne pas mourir au travail » ou tout simplement de ne pas attendre sa retraite au chômage ou en invalidité, puisque le taux d’emploi des 60-62 ans est aujourd’hui ridiculement bas. Les mensonges répétés du gouvernement, sur les femmes, sur les prétendues retraites minimales à 1 200 €, et son arrogance ont achevé d’ancrer l’opposition chez plus de 80 % des travailleuses et des travailleurs.
Comme nous l’avons analysé en juillet 20221, le rapport au travail est ce qui, en premier lieu, a permis de mobiliser les travailleuses et les travailleurs contre cette réforme. Aujourd’hui, 39% des ouvriers et des employés quelque soit leur sexe considèrent que leur travail est insoutenable et qu’ils et elles ne tiendront pas jusqu’à la retraite2. Ce rejet est toutefois plus marqué chez les femmes, puisqu’elles sont 41% dans ce cas. Le passage de 62 à 64 ans, la prise en compte minable des carrières longues ou encore l’absorption mécanique des 8 trimestres par enfant pour les femmes, ont ainsi été vécus comme profondément injuste.
Dépasser la question des 64 ans
Les revendications dans les manifestations et les communiqués syndicaux se sont donc concentrés sur les 64 ans. Les organisations syndicales n’étant par ailleurs d’accord que sur ce point. Il y avait pourtant bien d’autres revendications à mettre en avant ! Déjà la réforme ne se limite pas aux 64 ans. En particulier elle aggrave la réforme Touraine allongeant la durée de cotisation et elle supprime certains régimes spéciaux. Mais le sujet des retraites est surtout un formidable point de départ pour élargir les revendications et libérer le travail des chaînes du capital3.
Rappelons d’abord que le principe même de la Sécurité sociale est une épine dans le pied du capitalisme. Elle sort la solidarité du marché capitaliste via les cotisations sociales. Le patronat n’a de cesse d’essayer de remettre la main sur ce pactole avec le soutien des gouvernements successifs. Et depuis des années les régressions s’accumulent. Ainsi, aujourd’hui les patrons ne payent presque plus de cotisations sur les salaires en dessous de 1,5 SMIC. Le manque à gagner pour les caisses de la Sécu est compensé par l’impôt, donc par notre argent : nous nous faisons doublement avoir.
Conclusion : l’argent donné par l’État pour exonérer les entreprises de cotisations, soit 66 milliards d’euros par an, est dépensé par les entreprises non pas pour embaucher et investir mais pour arroser leurs actionnaires. Ainsi, uniquement pour les actionnaires du CAC 40 en 2022, c’est 80 milliards qui ont été détournés de toute finalité sociale au profit des actionnaires. Si nous remettions la main dessus, cela permettrait, à peu de chose près, de financer une retraite à 60 ans et 37,5 annuités. Car le système actuel n’est pas du tout satisfaisant. Dès aujourd’hui, partir à la retraite à 62 ans avec une retraite de misère, est déjà l’expression d’une réelle remise en cause importante du droit à la retraite. Ainsi les 64 ans ne sont qu’une attaque supplémentaire contre le salariat. Cela ressemblait à l’attaque de trop !
Mais retraites, salaires, emplois, pouvoir dans l’entreprise, santé au travail… tout est lié. Nous aurions pu construire un mouvement plus fort, à la fois mieux ancré localement et plus global en expliquant ces liens. Mais là encore on se heurte au manque de militantes et de militants, et au manque de formation des collectifs militants. Car aujourd’hui, après des décennies d’offensive médiatique continue de la bourgeoisie, il est devenu compliqué d’expliquer que « le salaire brut, on ne s’en fout pas ».
L’unité syndicale : une force
Macron a fait le choix de privilégier l’alliance avec la droite pour faire passer son projet à l’Assemblée. Ce qui finalement échouera, tout en lui évitant le vote de la motion de censure. Il n’a donc cherché aucun compromis avec les organisations syndicales, y compris la CFDT qui l’avait largement soutenu lors de son premier quinquennat. Il faut dire que ce soutien n’a pas été sans remous internes.
Alors que Macron était encore ministre de l’économie d’Hollande, la CGC avait déjà repris, la première, le chemin de l’opposition en rejoignant l’arc habituel CGT-FO-FSU-Solidaires. Puis dans l’entre-deux tours des législatives de 2022, les congressistes de la CFDT avait mis en minorité Laurent Berger4 en votant à 67% contre l’acceptation d’un allongement de la durée de cotisation. Tout cela a contribué à forger une unité syndicale complète, du jamais vu depuis 2008. Celle-ci s’est trouvée renforcée par la très forte mobilisation des travailleuses et des travailleurs qui se sont saisis de cette unité.
L’unité ne s’est faite que sur les 64 ans. Rappelons que c’était le seul point d’opposition commune face à cette réforme. La CFDT a validé la réforme Touraine et soutenait la suppression des régimes spéciaux. Mais dans ce mouvement chaque organisation était libre de porter ses propres revendications. Il y avait également accord pour ne pas critiquer des actions de blocages ou des grèves menées par une partie des organisations. Malgré une pression très forte des médias et du gouvernement et quelques faux pas de Laurent Berger, cet accord a tenu.
L’unité syndicale nous semble par contre avoir été très faible sur le terrain. Après plusieurs décennies de collaboration patronale et gouvernementale, la CFDT a eu du mal à retrouver le chemin de la mobilisation. Elle a su drainer du monde en manifestation, mais n’a pas mené le débat entreprise par entreprise. Et il y a globalement eu peu d’assemblées générales intersyndicales dans les territoires ou les entreprises. Il faut dire que pour beaucoup d’équipes syndicales, nous sortions d’une année 2022 d’élections CSE et fonctions publiques qui ont vu s’affronter les syndicats entre eux. Cela ne pouvait que compliquer une réelle unité à la base, au moins là où il existe encore des équipes syndicales. Ainsi, parfois, des équipes CGT ou Solidaires ont pu guetter le moindre faux pas de la CFDT pour en conclure que le mouvement serait fini.
Enfin, les critiques sur la stratégie de l’intersyndicale nous semblent passer à côté du problème principal, c’est-à-dire la réalité de la mobilisation des travailleuses et des travailleurs. Toutes les conditions étaient réunies pour tenter de pousser plus loin, notamment le 7 mars avec l’appel à « mettre le pays à l’arrêt ». Ce n’était pas un appel à la grève générale mais cela y ressemblait furieusement. Mais les travailleuses et les travailleurs se sont en majorité contentés de « pétitionner avec les pieds » sans s’engager plus fort dans la lutte. Cette difficulté doit aujourd’hui être au cœur des réflexions et pousser à repenser les stratégies syndicales.
La grève reconductible : un objectif trop ambitieux ?
Aux vues du bilan de ce mouvement, on ne peut que se questionner sur l’appel à la reconduction des grèves. Pour nous, la grève reconductible, dirigée par des assemblées générales de grévistes, reste un objectif de premier ordre. Car seules de telles grèves permettent un bond en terme d’auto-organisation et d’expérience de lutte pour les travailleuses et les travailleurs. Nous ne pouvons que constater que cet objectif s’est révélé irréaliste au regard de la réalité vécue par la quasi totalité des travailleuses et des travailleurs et de leur capacité de se mobiliser. Il est aujourd’hui évident qu’un tel appel, c’était « mettre la charrue avant les bœufs ».
Seuls quelques secteurs ont réussi à partir en reconductible : énergie, SNCF, raffineries, traitement des déchets… Mais, si ces secteurs ont un pouvoir de blocage et sont visibles, ils sont très minoritaires dans le salariat. Ainsi, il y a en France 160 000 cheminotes et cheminots, 140 000 dans le secteur de l’énergie, 15 000 dockers, 4 000 raffineurs chez Total. Cela représente 1,2 % du salariat. Hors de ces secteurs, l’appel à la reconduction était en réalité une grève par procuration : il s’agissait d’encourager ces secteurs à tenir la grève.
Qui plus est, même dans ces secteurs la grève a été difficile. Ainsi, à la SNCF, la grève a été décidé d’en haut, avec des participations faibles en Assemblée Générale5. Le taux de grévistes a très vite chuté, même s’il est resté fort chez les conducteurs, avec près d’un tiers de grévistes en permanence. Mais globalement il est passé de 40 % le 7 mars 2023, à 10 % le 10 mars, puis 15 % lors de la journée d’action nationale du 15 mars. De même à EDF, plus de la moitié des agentes et des agents ont fait grève le 7 mars, mais plutôt un tiers le 15 mars. Les éboueurs parisiens ont démarré la grève le 6 mars avec des chiffres proches de 100 %, mais le blocage des incinérateurs a été arrêté trois semaines plus tard faute de grévistes.
L’arsenal de lois anti-grève s’est par ailleurs considérablement développé ces dernières décennies. Il en est ainsi du service minimum pour les institutrices et les instituteurs, pour les cheminotes et les cheminots, comme du décret Omont sur les week-ends. En mars, le journal l’Humanité a dénoncé le « guide pour réprimer le droit de grève »6 publié par les services d’Olivier Dussopt, ministre du travail. La répression syndicale s’est d’ailleurs durement abattue sur nombre de grévistes.
En réalité, le premier enjeu dans nombre d’entreprises était simplement de réussir la manifestation suivante. La mobilisation a reposé sur un nombre limité de militantes et de militants, avec des assemblées générales faibles et un élargissement des forces vives très laborieux. Si l’opposition au projet n’a fait que croître, la majorité des travailleuses et des travailleurs, autour de 70%, étaient convaincus que le projet passerait quoiqu’il arrive. Ils et elles s’impliquaient donc en conséquence : seulement les jours de mobilisation, voire un jour par mois, parfois en posant des congés.
Il était donc difficile de pousser plus loin la mobilisation sans plus d’implication des travailleuses et des travailleurs. Plus globalement, il a été difficile de lier dans les entreprises la revendication d’augmentation des salaires et du refus de travailler plus longtemps. Il y avait pourtant là l’occasion d’engranger des victoires dans les boîtes et de contribuer à l’approfondissement de la mobilisation. Il est évident que le rétrécissement des équipes syndicales et la perte des savoirs faire syndicaux comme le recul global de culture politique n’a pas aidé à se forger une méthode d’intervention pour prendre appui sur la mobilisation, même ponctuelle.
Les journées de grève ont à partir du 7 mars étaient mises à profit par une partie des équipes syndicales pour organiser des actions de blocages : de périphériques, de zones industrielles, etc. C’était une bonne stratégie pour contribuer à faire monter la sauce et pour faire du blocage de l’économie la question à mettre à l’ordre du jour pour gagner. Ces actions étaient là aussi largement soutenues dans la population. Mais là aussi elles reposaient sur peu de monde et les ambitions ont souvent dû être revues à la baisse.
L’enjeu du moment : s’implanter dans les déserts syndicaux
Tous ces constats doivent pousser à repenser le combat syndical. Aujourd’hui, presque la moitié du salariat travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés, au sein desquelles n’existe pratiquement aucun droit syndical et/ou de pouvoir d’intervention dans les CSE. Cette proportion est encore plus forte parmi les ouvrières et les ouvriers, comme parmi les employés, hommes et femmes. Dans bon nombre d’entreprises plus grosses, le constat n’est guère plus reluisant. Si les salariés des donneurs d’ordre sont en contact avec le fait syndical, chez leurs sous-traitants ce n’est pas souvent le cas.
Tous ces travailleuses et ces travailleurs, qui ne croisent pratiquement jamais de militantes ou de militants syndicaux sur leurs lieux de travail, sont pourtant massivement sortis dans la rue ces derniers mois. C’est précisément le défaut d’organisation de ces travailleuses et des ces travailleurs qui a manqué pour passer la seconde vitesse dans ce mouvement, pour toutes les raisons évoquées plus haut. Le syndicalisme va-t-il prendre la mesure de cette carence majeure et en tirer les conséquences ?
Pour l’instant, on se gargarise. On prend pour exemple, la grève dans des secteurs très organisés et « bloquants » comme à la SNCF. Mais n’est-ce pas pour mieux oublier que le syndicalisme est quasi absents dans nombre de secteurs numériquement importants, aide à la personne, bâtiment, commerces…, dont certains, comme la logistique ou les transports routiers, sont bien plus « bloquants » pour l’économie capitaliste. Les chiffres de l’audience électorale par branche en 20217 sont de ce point de vue éclairants.
Le bilan du congrès de la CGT nous semble sur ce plan être passé complètement à côté des enjeux du moment. Les grosses fédérations corporatistes bâties sur le syndicalisme d’entreprise, cheminots, énergie…, ont repris la main sur la confédération. Des chiffons rouges sociétaux ont été agités pour construire des alliances internes, notamment la question du rapport au collectif Plus jamais ça. Mais on ne peut que s’interroger sur le fait que ce sont les fédérations qui ont accaparé le pouvoir au sein de la confédération et ont de fait décidé de la direction. Les Unions Départementales, sensées travailler à l’ancrage de la CGT dans les déserts syndicaux, ont quasiment été mises sur la touche. De même, l’opposition à l’unité syndicale portée par les fédérations citées plus haut nous semble être un contresens face à la réalité du mouvement social.
L’afflux de nouveaux syndiqués, 30 000 pour la CGT et la CFDT, pose avec force la question de leur accueil, puisqu’il s’agit souvent de travailleuses et de travailleurs de petites boîtes où il n’existe pas encore de syndicat. Les seules Unions Locales ne peuvent à elles seules prendre en charge cette tâche, en tout cas pas sans renforcement des moyens syndicaux qui leurs sont alloués par les syndicats. Mais c’est également la question de la structure syndicale qu’il faut poser. Le syndicalisme d’entreprise, qui ne se pratique qu’à la CGT et à Solidaires et pour partie à FO, n’est plus du tout en adéquation en particulier avec la structure du salariat et l’implosion des collectifs de travail sous l’effet de la sous-traitance en chaîne d’aujourd’hui.
Le syndicalisme d’industrie regroupant sur une base territoriale les travailleuses et les travailleuses d’une même branche, par exemple le commerce, la métallurgie, le bâtiment, pourrait être un élément de réponse à ce défit. Cela permettrait de mutualiser les moyens syndicaux et d’offrir un véritable cadre pour organiser les travailleuses et les travailleurs de toutes ces petites entreprises. D’un autre coté, organiser toutes celles et ceux qui travaillent sur un même lieu de travail mais avec des employeurs différents – on pense aux syndicats de site, expérimenté à la CGT de façon très parcellaire – permettrait aussi de reconstruire des communautés de travail et de contrecarrer les divisions. Malheureusement ces expériences n’ont pas fait l’objet d’une généralisation ni d’un bilan collectif. Bien entendu, il ne s’agit que d’outils, qui ne sauraient régler à eux seuls les problèmes et doivent se coupler avec des débats d’orientations et de stratégie de lutte.
Quelle alternative politique ?
Mouvement politiques et syndicaux ont agi sans concertation durant ce mouvement. La France insoumise a tenté de doubler l’intersyndicale avec un appel à manifester samedi 21 janvier, qui a été un échec retentissant comparé au succès de la mobilisation syndicale du 19 janvier. La Nupes s’est ensuite recentrée sur le travail parlementaire. Un deuxième tour de tensions a eu lieu lors du débat sur le projet de loi à l’Assemblée nationale, avec la stratégie d’obstruction parlementaire de la France insoumise. Nul ne peut dire aujourd’hui quel aurait été le résultat s’il y avait eu un vote à ce moment, mais un vote en faveur du gouvernement aurait sans aucun doute affaiblit la mobilisation.
Une chose est sûre, gagner du temps a permis d’approfondir la crise et d’aboutir au passage en force par 49.3, ce qui a relancé la mobilisation. Celle-ci a un peu évolué à partir de ce moment, avec des manifestations spontanées, une répression policière très forte, des casserolades, des perturbations de déplacements de ministre… A notre sens, les organisations syndicales ont été trop timides à cet instant, alors qu’elles auraient pu prendre l’initiative politiquement. Il ne s’agissait ni de se mettre à la remorque des organisations politiques, ni de se borner à la mobilisation dans les entreprises, mais d’intervenir directement sur les enjeux politiques.
Ainsi, il a été envisagé après le recours au 49.3 de se servir d’un referendum d’initiative partagé pour relancer la mobilisation. Une partie du mouvement syndical, souvent des militantes et des militants d’extrême gauche, s’y est opposée au prétexte que cela affaiblirait le mouvement en cours en redonnant la main aux politiques. Le PCF de sont côté a présenté ce referendum comme une solution magique. Il est évident que le seul intérêt d’un tel référendum aurait été de contraindre le gouvernement à passer de nouveau en force et à renfoncer le clou du 49.3. Il n’empêche que s’en saisir syndicalement, d’en faire un véritable enjeu sur nos lieux de travail, était une perspective pertinente. Car c’est bien la question démocratique qui a déclenché un surcroît de mobilisation après le 16 mars.
Plus globalement, la course est désormais engagée avec le Rassemblement national (RN). Le quinquennat n’ira peut être pas au bout, et nous avons intérêt à garder la main sur les questions sociales et à obtenir une dissolution dès que l’occasion se présentera, plutôt que de laisser les écrans de fumée habituels, tels le racisme, la sécurité, les polémiques sociétales triomphant sur les réseaux sociaux, revenir sur l’avant de la scène. C’est cela qui déroulerait le tapis rouge au RN.
Mais cela implique de rappeler de notre côté, dans nos organisations syndicales, que le RN est une imposture sociale. Marine Lepen disait ainsi en février sur France Info « La retraite à 67 ans c’est déjà mieux que ce qui existe actuellement […] car Emmanuel Macron a fait exploser la dette, à 600 milliards d’euros ! » Car dans son programme, c’est bien 67 ans pour toutes celles et ceux ayant commencé à travailler après 25 ans, ou n’ayant pas leurs 42 annuités. De son côté, Geoffroy Roux de Bézieux, ex-patron du Medef, affirmait en mars « le RN est un risque nécessaire, sinon l’alternative, c’est de ne rien faire, c’est ce qu’on a quand même beaucoup fait en France pendant très longtemps, ce qui amène une montagne de dettes ». Au moins les choses sont claires.
La séquence que nous venons de vivre aura une nouvelle fois souligné l’inexistence d’une organisation et/ou d’un rassemblement politique mettant les questions de classe au centre de ses débats et de son activité, organisant en premier lieu des militantes et militants ayant une pratique de masse, politisant l’articulation des revendications et de l’action collective et enfin mettant en relief la nécessaire confrontation avec la classe dominante. C’est ce à quoi nous voulons contribuer tant son absence fait défaut.