Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

LE PROCUREUR DE NANTES CONTRE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
- la police nantaise et le procureur général menace de poursuite judiciaire les auteurs d’une fresque contre le violences policières -
Article mis en ligne le 7 juillet 2023
dernière modification le 6 juillet 2023

par siksatnam

Hier, mercredi 5 juillet, plusieurs membres du collectif d’artistes engagés BlackLines se retrouvaient pour realiser une grande fresque sur les violences policières et la révolte des quartiers populaires qui ont traversé le pays.

Très rapidement, c’est plusieurs équipages de police qui débarquent et encerclent les graffeurs. Un échange tendu a lieu entre les artistes et les agents. La police menace : "arrêtez de peindre ou on vous embarque !" Sur le mur blanc, des scènes de violences policières vues ces derniers jours sont représentées. Un lettrage pose la légitime question de savoir si l’État ne serait pas terroriste ? Des policiers meurtriers ont le visage grimé en tête de mort, ou sont caricaturé en animal. Rien de bien méchant ni de répréhensible puisqu’il s’agit d’un mur libre destiné à l’expression de toutes et tous. Les tentatives d’intimidation policière ne prennent pas.

Mais s’en est déjà trop pour les policiers. Les images sur le mur leurs sont insoutenables. Les pauvres petits fonctionnaires en uniforme trouvent que la fresque donne une mauvaise image de la police. Que dans les circonstances, ce n’est pas bien. Un agent s’écarte et prend son téléphone. Il est mis en lien avec le parquet de Nantes. Il explique que de dangereux graffeurs sont en train de peindre des policiers en train de commettre leurs exactions quotidiennes. Au bout du fil, les forces de l’ordre annonce que Renaud Gaudeul, le procureur général en personne menace de les poursuivre et de les faire arrêter s’ils les peintres ne cessent pas tout de suite leur activité.

C’est ainsi, qu’à Nantes toutes voies dissonantes qui osent critiquer la police sont muselées ou étouffer. Le procureur de la république et les policiers ont empêché l’expression picturale d’une juste colère contre contre l’ordre raciste et meurtrier de la police. Un épisode de censure récurant contre le collectif BlackLines qui subit régulièrement les intimidations policières pour leurs peintures engagées. régime où l’on ne peut plus critiquer la police sans être menacé de finir en garde à vue ou en procès est un régime qui a déjà basculé.

Nantes révoltés