Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Emmanuel Macron ou l’audace de l’imbécile
Article mis en ligne le 19 juin 2024
dernière modification le 16 juin 2024

par siksatnam

Emmanuel Macron a l’audace des imbéciles. Quand ils se retrouvent à court d’idées, ils en inventent une si grossière qu’elle sidère tout son monde. L’imbécile devient alors fanfaron. On le voit qui plastronne au grand jour, ravi d’en avoir surpris plus d’un. Il rit de son coup comme le voleur qui revend à sa victime les marchandises qu’il vient de lui dérober. Il est si content de son tour de force que c’est à peine si les conséquences de ses actes l’effleurent. Il sera toujours temps d’y penser si jamais les choses allaient de travers.

L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas un coup de poker, c’est l’irruption d’un égarement qui dit l’impuissance du chef de l’État à reprendre la situation en main. Au lieu de s’accorder le temps de la réflexion, de considérer les forces en présence, de consulter et d’examiner les réponses à apporter aux résultats des élections européennes, il préfère prendre la tangente en jouant tapis avec la démocratie.

En cela, Emmanuel Macron est fidèle à l’image qu’il n’aura cessé d’envoyer depuis son accession à l’Élysée. Un homme sans constance qui manque de profondeur et de rigueur dès lors qu’il se retrouve confronté à des situations périlleuses. Une forme de légèreté ou d’insouciance qui peut parfois s’apparenter à du panache, mais qui apparaît la plupart du temps comme la marque d’un individu plus soucieux de la forme que du fond. Emmanuel Macron est un homme à la recherche de lui-même.

Au lieu de mettre à profit les trois prochaines années avant la présidentielle, Emmanuel Macron a préféré jouer au flambeur de casino en mettant la démocratie comme gage.

Quelque chose lui fait défaut, une forme de sincérité, de gravité, de ce sentiment pénétrant de l’importance des choses. On a toujours l’impression qu’il joue sa vie plus qu’il ne la vit, forme de romantisme désinvolte qui peut l’amener à changer mille fois de raisonnements, comme si au fond rien n’était vraiment fixé chez lui, ni sa vision du pays ni la manière de conduire les affaires.

Il ressemble à ces acteurs qui, bien que doués, ne sont ni faits pour la tragédie ni pour la comédie. Ils hésitent toujours entre les deux ; et quand leur carrière s’achève, à force de ne s’être illustrés nulle part, on ne retient d’eux rien, si ce n’est un potentiel qui ne s’est jamais vraiment réalisé. Ainsi va Emmanuel Macron, tantôt grandiloquent et donneur de leçons, souvent girouette qui obéit sous le coup d’une impulsion considérée a posteriori comme un trait de caractère bien trempé.

On ne mesure pas à quel point l’arrivée du Rassemblement national serait un séisme pour la nation. Pareille ascension signifierait non seulement une défaite de la pensée, un renoncement aux valeurs fondatrices de la République. Elle ouvrirait aussi une période où la démocratie serait confisquée aux profits d’un clan constitué de tout un appareil d’hommes et de femmes chez qui la volonté d’instaurer un régime autoritaire et violent ne fait guère de doutes.

Laurent Sagalovitsch