Depuis 4 semaines une grève générale est engagée en Guadeloupe et s’est étendue en Martinique, Guyanne et à la Réunion, contre la vie chère, le chômage les licenciements, la précarité et pour le droit à vivre dignement.
Le gouvernement a répondu par l’ignorance de ces demandes légitimes, le mépris et une parodie de dialogue poursuivi maintenant par l’envoi de forces de répréssion.
Les organisations soussignées : PCF 37, NPA 37, PG 37,LO37, POI 37… apportent leur soutien à la lutte des peuples Guadeloupéen, Martiniquais, Guyannais et Réunionais et exigent l’arrêt immédiat de toute forme de répression ainsi que la libération immédiate de tous les emprisonnés. Elles appellent la population tourangelle à un rassemblement de soutien sur ces bases, vendredi 20 février à 18h, Place Jean Jaurès à Tours.
L’Union Syndicale SOLIDAIRES 37 appelle aussi, sur ses bases, à ce rassemblement :
Grèves générales en Guadeloupe, Martinique et Réunion.
Les économies d’outre mer restent organisées sur un mode colonial, autour de l’import- distribution, et non de la satisfaction des besoins de la population locale. Chaque année, des hectares de terres agricoles qui font vivre la population disparaissent au profit de hangars ou d’entrepôts, la discrimination à l’embauche laisse la population locale au chômage… Une grande richesse pour quelques-uns, descendants des esclavagistes d’hier et propriétaires de la plupart des entreprises, … et la misère pour presque tous.
Depuis le 20 janvier, la Guadeloupe est en grève générale à l’appel de 52 organisations réunies dans un Comité contre l’exploitation outrancière (LKP) qui réclame notamment une baisse du prix des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, des carburants, ainsi qu’une hausse du salaire minimum de 200 euros.
Les organisations syndicales et associatives Martiniquaises se sont constituées en un "Collectif du 5 février" et la grève générale a démarré le 5 février, contre la vie chère. Le 12 février à la Réunion, un collectif de 25 syndicats, associations et partis politiques a appelé à une journée de mobilisation contre la vie chère, le 5 mars prochain et à construire une grève générale. Déjà, le collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP), les guadeloupéen-ne-s en grève, ont réussi à faire ce qu’aucun mouvement n’avait réussi depuis bien des années : obliger patronat et gouvernement à négocier sur la base des revendications syndicales. Des acquis sont d’ores et déjà obtenus, mais il demeure les points essentiels, tout ce qui concerne les augmentations de salaires, pensions, minima sociaux.
Face à cette situation, le gouvernement français envoie, fait revenir puis repartir et encore rentrer le secrétaire d’Etat à l’Outremer, Yves Jégo. Il joue la carte du pourrissement, de la provocation, et dans le même temps envoie sur place un grand nombre de militaires pour préparer la répression … Quant au patronat, il entonne un de ses airs favoris « il faut que le gouvernement nous aide », oubliant de parler des milliards accumulés en exploitant les travailleurs/ses de Guadeloupe, de Martinique, et d’ailleurs !
La détermination des travailleurs d’outre mer nous donne la voie à suivre pour nos futurs combats !