Le 4 avril dernier s’est tenu à Strasbourg le sommet de l’OTAN. Les représentants des pays impérialistes s’y sont réunis pour décider de la marche du monde. Un contre-sommet a été organisé : village auto-géré (repoussé à 8 km du centre ville) et manifestations.
En signe de protestation, des caméras de surveillance ont été détruites et des bâtiments symboliques ont été incendiés : le poste-frontière, une banque, un hôtel. Pour ce dernier, des témoignages mettent en cause la police.
A l’occasion du contre-sommet, un dispositif particulier a été mis en place : rétablissement de la frontière franco-allemande pendant quelques jours et déploiement impressionnant des forces de répression (BAC, CRS, police nationale, gendarmes, voltigeurs, hélicoptères…) qui n’ont pas hésité à utiliser les nouveaux flash-ball, bombes lacrymogènes, lacrymos explosives, bombes assourdissantes…
Les violences policières qui ont eu lieu sont indissociables de la politique du gouvernement : encerclement, acharnement des BAC, interpellations ciblées, charges sans sommation, entre autres.
On compte plus de 500 interpellations, des gardes à vue, des poursuites judiciaires. 6 personnes ont été condamnées lundi en comparution immédiate à des peines allant de 6 mois avec sursis à 6 mois de prison ferme. D’autres procès ont été repoussés au 5 mai, dont celui de nos 3 camarades tourangeaux.
Vendredi soir, Adrien, Benoît et Simon ont été contrôlés à la sortie d’un magasin et leur voiture fouillée, ils sont arrêtés et mis en garde à vue pour ‘‘détention et transport de produits ou substances incendiaires ou explosives’’ car ont été retrouvés dans leur voiture un bidon d’essence et du white spirit. Le samedi, ils ont été transférés au tribunal où la comparution immédiate leur a été notifiée pour le lundi. Le jour de l’audience, ils ont refusé cette comparution immédiate et ont été transférés en préventive où ils resteront jusqu’au procès qui aura lieu le 5 mai, soit un mois de prison alors qu’aucun délit n’a été commis. La présomption d’innocence est complètement bafouée.
La justice est un rouleau compresseur qui écrase la contestation. Sarko a dit qu’il ferait des exemples, la justice obéira.
Mais d’où vient la violence ? Des manifestants qui se défendent avec les moyens à disposition répondant aux attaques policières ? Ou d’une réunion de l’OTAN où les dirigeants des pays impérialistes décident du prochain pays à envahir sous couvert de ‘‘rétablir la démocratie’’ ou ‘‘d’intervention humanitaire’’ ?
L’Etat policier casse le mouvement social et la contestation et criminalise les militants.
Nous appelons à soutenir nos camarades ainsi que l’ensemble des détenus politiques.
Contact : anti.repression.tours@gmail.com
Pour envoyer un courrier de soutien à nos camarades en prison, contactez-nous