Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

NON A LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX ET DES MILITANTS
Article mis en ligne le 29 octobre 2007
dernière modification le 29 octobre 2009

par siksatnam

NON A LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX ET DES MILITANTS

Durant le printemps 2009, la faculté des Tanneurs (lettres) de Tours était bloquée pendant plusieurs mois, comme bien d’autres universités dans l’hexagone. Plusieurs adhérents de l’UNI (organisation étudiante et lycéenne comptant en son sein des membres de droite et d’extrême droite) participaient aux Assemblées Générales qui décidaient de la suite à donner au mouvement et en particulier du maintien du blocage ou pas. Leur présence dans ces dernières avait suscité quelques débats au sein des AG ; durant celles-ci, ils affirmèrent qu’ils étaient pour la réforme combattue par le mouvement, mais qu’ils respecteraient les décisions prises démocratiquement en AG. Pendant une de celles-ci, un sympathisant de l’UNI a pris en photo plusieurs militants tourangeaux d’extrême gauche et anarchistes. Il remit l’appareil photo à un membre d’un groupe d’extrême droite. Celui-ci put s’enfuir avant que les photos soient récupérées.

Dans la nuit du 3 au 4 mars 2009, 4 personnes, toutes membres du Collectif de Soutien aux Demandeurs d’Asile et aux Sans Papiers, se sont retrouvées nez à nez avec des militants de l’UNI. Ceux-ci tentaient d’enlever des chaises servant à bloquer l’une des entrées de la faculté.

Plusieurs militants de l’UNI présents (dont le président de l’UNI université à Tours) sortirent des matraques dès le début de la confrontation verbale. Face à cette situation, un des membres du CSDASP mit au sol un des militants de l’UNI (président de l’UNI lycée à Tours) et fit comprendre très clairement qu’il valait mieux que les matraques ne soient pas utilisées, et ce afin d’éviter que la situation ne dégénère.

Sur ces entre-faits, la police est arrivée. Le militant de l’UNI resté au sol put rejoindre ses compères. Les fonctionnaires contrôlèrent en premier lieu les militants du CSDASP. Ces derniers déclarèrent que ’’leurs interlocuteurs’’ étaient armés. Après une fouille par les policiers, plusieurs matraques furent découvertes ainsi qu’un couteau.

Les porteurs d’armes de l’UNI et notre camarade furent placés en garde à vue. Celui-ci fut libéré le dernier ; il resta 15 heures enfermé.

Juste avant cet incident et sur les mêmes lieux, les membres de l’UNI avaient réussi à pendre un mannequin (non visible de nuit et donc vu le lendemain) symbolisant le syndicat SUD Etudiants. Cet acte n’appelait lui non plus à la non-violence ou du moins à la passivité ! Par la suite, le site internet de l’UNI Tours vantait le fait que cette organisation avait pu débloquer un tant soi peu les Tanneurs ; c’était bien présomptueux puisque le blocage de la faculté fut levé lorsque les étudiants décidèrent d’arrêter le mouvement.

Force est de constater qu’il y a un écart entre leurs propos publics tenus par les membres de cette organisation et leurs actes commis en catimini. Leurs engagements à respecter la démocratie des AG laissent songeur... A la suite de cette altercation, plus aucun militant de l’UNI donna son point de vue dans les AG. Il aurait été difficile qu’un ou plusieurs d’entre eux s’y présentent puisqu’ils avaient montré concrètement ce que signifie pour eux leurs engagements verbaux.

Notre camarade arrêté cette nuit là doit comparaitre devant le Tribunal de Police de Tours pour « violence n’ayant entraîné aucune incapacité de travail. »

Plusieurs questions demeurent. Comment se fait-il que seul un militant du CSDASP soit poursuivi dans cette affaire, alors que l’agression venait manifestement des militants de l’UNI ? Les militants du CSDASP se sont uniquement défendus. Est ce que le fait que le membre de l’UNI mis au sol soit mineur au moments des faits (il allait avoir 18 ans quelques mois plus tard) est une raison suffisante pour faire porter l’entière responsabilité à notre camarade ? L’appartenance de ce mineur (aujourd’hui majeur) à une famille de la noblesse française a-t-elle été prise en considération afin de poursuivre notre camarade devant un tribunal ? Les militants de l’UNI, porteurs d’armes sur la voie publique (des matraques télescopiques et un couteau), sont-ils poursuivis par rapport à ce délit ? Etant porteurs de ces armes, ces derniers n’avaient-ils envisagé l’hypothèse d’une confrontation violente si jamais ils s’estimaient déranger dans leur action ? Rappelons que celle-ci allait à l’encontre des propos tenus par ces militants lors des AG se déroulant à la fac pendant le mouvement. N’est-ce pas un appel à une confrontation violente à l’encontre de certains militants, dont ceux de SUD Etudiants, que de pendre un mannequin à l’effigie de leur syndicat à une des entrées bloquées de la fac ?

Encore une fois, aussi bien la Police que la Justice montrent qu’elles fonctionnent à partir de choix politiques. Ce sont toujours les mêmes qui sont poursuivis, tandis que d’autres, proches du pouvoir, et même si ils commettent des délits plus graves que ceux reprochés à notre camarade, ne sont pas inquiétés par la Justice. Cela montre la volonté du pouvoir et des institutions de répressives (Police et Justice) à criminaliser les mouvements sociaux et les militants.

Nous demandons la relaxe de notre camarade.

POUR EXPRIMER NOTRE SOLIDARITE, DENONCER LA CRIMINALISATION DES MOUVEMENTS SOCIAUX ET DES MILITANTS, NOUS APPELONS A UN RASSEMBLEMENT DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE A TOURS LE MARDI 3 NOVEMBRE A PARTIR DE 9 H, jour et heure où est convoqué notre camarade.

COLLECTIF ANTI REPRESSION facealapolice@gmail.com

COLLECTIF ANTIFASCISTE 37 antifa37@gmail.com

CSDASP 37 (collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux sans papiers) csdasp37@no-log.org
L’AGENT DA lagentda@no-log.org