Ci dessous un extrait d’un échange entre Sarkozy et Onfray parue dans Philosophie magazine (source Indymédia).
Où l’on voit que Sarko explique l’intérêt pour le système d’intégrer les révolutionnaires dans le système, pour les normaliser.
S’il ya encore des naifs pour croire que le système laisse les gentils révolutionnaires s’exprimer dans le cadre des élections par pur scrupules démocratique, Sarkozy leur donne une bonne leçon de stratégie politique qu’ils feraient bien - àl’instar d’Onfray - de méditer. La seule façon de s’extirper de ce système, c’est donc bien l’abstention :
« Nicolas Sarkozy : Qu’est-ce que je représente pour vous ? Osez pousser jusqu’au bout la logique que vous exposez dans votre blog : vous me voyez comme un démagogue, la réincarnation de la bête immonde ?
Michel Onfray : Pas l’incarnation, non… Mais il y a de la démagogie dans vos derniers discours, celui de l’investiture et celui de la Mutualité. J’y ai découvert des affirmations inhabituelles chez vous.
N. S. : Par exemple ?
M. O. : Le fait que vous vous revendiquiez comme républicain, cela m’a semblé assez neuf.
N. S. : Mais qu’est-ce qu’être républicain ? Sinon faire siennes les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, qui ont toujours été les miennes ? Sinon avoir le courage d’affronter les électeurs et le suffrage universel, comme je le fais depuis trente ans ?
M. O. : Le Pen se présente aux élections depuis des années, cela ne fait pas de lui un républicain pour autant.
N. S. : Ce n’est pas si sûr. En acceptant de jouer le jeu du scrutin démocratique, le parti communiste a cessé d’être révolutionnaire. Tout adversaire de la République qui se plie aux règles de nos institutions, les renforce. Pourquoi un tel principe ne vaudrait-il pas pour le Front National ? »