Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Pétroplus : le FN au service du patronat
Article mis en ligne le 16 janvier 2012

par siksatnam

Alors que de graves menaces pèsent sur le devenir de la raffinerie de Petroplus à Petit-Couronne qui pourraient se traduire par la suppression de 550 emplois directs, auxquels il faudra ajouter les salariés des entreprise sous-traitantes,

Alors que les salariés, à l’ appel de l’ intersyndicale CGT, CFDT, FE-CGC, luttent pied à pied pour la défense de leur emploi et ont décidé en assemblée générale de bloquer les expéditions de carburant et de garder les stocks, Le F. Haine au travers de 2 communiqués scandaleux, qui démontrent leur incompétence et leur méconnaissance des problèmes sociaux, méprisent les travailleurs en lutte de cette entreprise, fustigent les organisations syndicales qu’ils se sont données, et montrent bien que ce parti est à la solde du patronat.

Il ne suffit pas d’ affirmer comme Le Pen fille, du haut de sa propriété de St Cloud, dans ses voeux de nouvelle année, qu’elle est au service "des oubliés, des invisibles et contre les puissances d’ argent". La démagogie ne suffit pas, c’ est sur le terrain que ça doit se matérialiser, et là on s’ apercoit que le F. Haine est bien au service des patrons.

* Le communiqué, en date du 5 janvier, de Louis Aliot directeur opérationnel de Marine Le Pen déclare au sujet de Pétroplus " ...cette filiale du groupe Shell...".

Faux, archi-faux, Pétroplus n’ a jamais été une filiale du groupe Shell !

Petit cours de rattrapage pour les nuls : la multinationale Shell a mis en vente fin 2007 ses trois raffineries françaises, estimant qu’ elles ne lui procuraient pas assez de profits. Deux d’ entre elles Reischttett Vandenheim en Alsace (fermée en 2011) et Petit-Couronne ont été rachetées par le groupe suisse Pétroplus détenu majoritairement par des fonds de pension américains.

La dernière raffinerie Shell de Berre-l’étang fut rachetée par le groupe néerlandais Lyondellbasell et est également menacée de fermeture aujourd’hui.
Vous me suivez toujours M. Aliot, est-ce bien clair cette fois ?

Aliot, dans son communiqué poursuit : "...le sectarisme des syndicats de moins en moins représentatifs est une atteinte à la démocratie et un mauvais coup porté à l’image des salariés en lutte pour le maintien de leur activité".

Vous ne devez pas savoir M. Aliot que ces syndicats si peu représentatifs à vos yeux, organisent chaque jour avec les salariés de Pétroplus une Assemblée générale où est soumis au vote la poursuite du blocage des stocks, c’ est pas démocratique un tel procédé ?

Poursuivons la lecture de cette feuille de chou : " ...ouvriers salariés et cadres de Pétroplus victimes des politiques européistes et mondialistes menées par tous les gouvernements de gauche comme de droite depuis trente ans avec le soutien des syndicats".
Ainsi les syndicats seraient responsbles, à vos yeux, de la fermeture de la raffinerie de Petit-Couronne ?

Soyez assuré que nous ne manquerons pas de porter à la connaissance des salariés de cette entreprise votre position. Nul doute qu’ ils apprécieront.

* Autre communiqué, celui de Nicolas Bay, président du groupe FN au conseil régional de Haute-Normandie, en date également du 5 janvier.

Bay désigne les responsables de la situation, selon lui "...UMP et élus de gauche".

Bien entendu, en aucun cas, les véritables responsables de la situation ne sont évoqués : ni la multinationale Shell, ni le groupe Pétroplus qui cherche sans doute à se débarasser du secteur du raffinage plus assez juteux, ni les spéculateurs financiers, ni les banques qui ont le pouvoir de vie et de mort sur des milliers de salariés...
Le FN ne cherche pas défendre les plus démunis, ne cherche pas à s’attaquer aux capitalistes, sa politique est celle de la division.

Ce n’ est pas tout, Bay poursuit : " ...selon tous les sondages récents, plus de 40% des ouvriers s’ apprêtent à voter Marine Le Pen, et parmi eux, de nombreux cotisants de la CGT" .

TOUS les sondages d’ après lui ! On ne saura pas lesquelles car plus c’est gros plus ça passe, et pourquoi pas 80%, 120%, 200%...tant qu’on y est ? Et pas un seul salarié de Pétroplus pour fustiger les syndicats"traitres" (selon le F. Haine) , curieux, non ?

Ils avaient déjà montré autrefois leur incapacité congénitale à gérer des mairies (Vitrolles, Marignanne, Toulon), ils démontrent cette fois, au travers de Pétroplus, dans quel camp ils se situent.

Effectivement la présence du FN n’ est pas souhaitée à la raffinerie de Petit-Couronne...