Notre collectif "Gare aux Tours" est né de ce que l’on peut appeler une insuffisance juridique. Alors que l’enquête publique de 2011 sur le Plan Local d’Urbanisme de la ville de Tours faisait ressortir une opposition claire à la volonté municipale de densifier la ville, notamment en élevant une haute tour en son hyper-centre, juste à côté de la gare, alors que le commissaire-enquêteur ajoutait son refus personnel, il eut la faiblesse de n’exprimer qu’une recommandation, à caractère facultatif. La mairie de Tours est passée outre. Ce n’est là qu’un effet parmi bien d’autres de ce que nous estimons être des anomalies répétées des enquêtes publiques en notre cité.
Nous soutenons donc pleinement la lettre ouverte (http://pressibus.org/blogcvl/orleans.html) que l’un de nos membres, Alain Beyrand, vient d’adresser à la Présidente du Tribunal Administratif d’Orléans, responsable de ces enquêtes. Nous espérons, nous aussi, une Justice "plus indépendante et respectueuse de l’esprit des lois".
Communiqué n°3, du 28 mai 2012
Ce communiqué est particulièrement adressé aux élus municipaux, avant qu’ils ne valident la construction de parkings sous les futures tours de la gare. C’est une preuve flagrante que le tramway est utilisé à contre-emploi, puisqu’avec son effet pervers de densification urbaine il augmente le trafic automobile en centre-ville au lieu de le diminuer.
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Tours, la municipalité la plus cynique de France ?
Que ne fait-on pas avec de larges réseaux, de puissants soutiens, beaucoup d’argent et de la propagande ? On nous promet un tramway de moins de 300 millions hors du budget municipal mais son coût a déjà augmenté de plus d’un tiers, l’argent coule à flot pour la comm’, le "design", des aménagements superflus... La dette se déplace de la ville vers l’agglo... On se vante d’harmoniser la ville et la nature, on brandit son label "Ville fleurie" mais on saccage son patrimoine arboré. On chante les louanges des circulations douces mais, en centre-ville, on démolit une longue promenade piétonne, on ajoute des parkings, on minéralise, et de plus avec les "incontournables" pavés chinois si écologiques… On se gausse de maîtriser les dépenses énergétiques mais on construit des tours énergivores, on multiplie les panneaux publicitaires lumineux. On affiche un label "Ville Internet" mais la fibre reste inaccessible aux particuliers, les données municipales sont toujours aussi peu partagées et opaques. On se gargarise d’écouter les citoyens mais on les vidéosurveille, on leur ajoute deux tours quand ils refusent qu’on en construise une. On loue la démocratie locale mais un sujet aussi essentiel que le Plan Local d’Urbanisme est soustrait des Conseils de Vie Locale, réduits à des hochets d’occupations annexes.
On annonce du beau, de l’écolo, du social, de l’intégration, de l’innovation et, hormis quelques exceptions brandies, mais on voit arriver du terne, de la pollution, des coûts immobiliers qui grimpent, des constructions d’immeubles du XXème siècle cachées derrière un charabia vert. Pauvres et précaires partent en périphérie. Et il y a tout ce qu’on cache, comme des constructions soumises au risque d’inondation le long du Cher…
Le pompon de ce cynisme planifié est la participation à cette mascarade de trois conseillers municipaux soi-disant écologistes, potiches avaleuses de couleuvres. Le maire ne s’était pas trompé en baptisant l’un d’entre eux "adjoint à l’exemplarité environnementale’ ! Et que dire des adjoints du Front de Gauche qui, tout autant serviles, soutiennent à fond l’anti "révolution citoyenne" du maire et le grand capitalisme des Bouygues et Vinci ? La minorité est soumise à la zizanie, l’unanimisme majoritaire est de règle, chacun y trouvant son compte. Ah, Tours, "la ville qui vise l’excellence"... "Le changement, c’est maintenant", nous dit-on. Peut-elle finir, cette hypocrisie du double langage ? Il serait encore temps de demander l’avis des Tourangeaux et d’opérer des rectifications... Le changement serait de sortir du "système Germain". Quels conseillers municipaux l’oseront ?
Pour dénoncer cet état de faits, notre collectif lance une pétition "A Tours les arbres tombent, l’affairisme pousse" (accessible à partir de notre site http://gareauxtours.fr) axée sur le refus de construction de tours près de la gare. Si vous partagez notre analyse, exprimez-vous, signez et faites signer.
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Le collectif Gare aux Tours
http://gareauxtours.fr