L’union départementale CGT d’Eure-et-Loir a été condamnée mercredi par le tribunal des prud’hommes de Chartres pour le licenciement abusif de son ancien secrétaire départemental, Georges Cantan, évincé en 2010 à l’issue d’un vote des militants lors d’un congrès du syndicat.
M. Cantan, qui était secrétaire départemental et donc salarié de la CGT, n’avait pas été renouvelé dans son mandat à l’issue d’un vote des militants au congrès départemental en mai 2010. Il avait été battu par Guylaine Raffin, actuelle secrétaire départementale CGT 28.
Selon son avocate, Me Sandrine Bezard, "rien n’a été proposé à mon client pendant un an jusqu’à ce qu’on le licencie pour motif économique ! Dans leur jugement, les prud’hommes ont mis en exergue les irrégularités de procédure, et n’ont pas eu besoin d’aller sur le terrain de l’aspect économique du licenciement".
L’union départementale CGT a été condamnée à verser 16.095 euros à M. Cantan au titre des dommages et intérêts pour "procédure abusive". Elle a aussi été condamnée à verser 1.000 euros pour procédure irrégulière de licenciements, 536,51 euros d’indemnités compensatrices de préavis ou encore 536 euros de congés affairant.
"Nous pensons que la justice a été rendue", déclaré à l’AFP, l’avocate de l’ancien secrétaire général.
Le licenciement de M. Cantan avait provoqué des remous dans les rangs de la CGT d’Eure-et-Loir.