
Puisque la caricature semble être à la mode du jour, figurez-vous que je me suis dit que je pourrais bien évoquer Jean-Marc Ayrault, dans ma tribune, cela ferait à n’en pas douter un excellent sujet d’étude…
Jean-Marc Ayrault, donc, un homme qui, entre deux projets personnels de construction d’aéroports, a choisi de se sacrifier pour la grandeur de la France, une France qui s’est choisie pour mener à bien cette mission un chef étonnement dénué de charisme. Dans ce combat, consistant à redonner à l’hexagone son lustre d’antan, s’il est quasiment seul contre tous, l’ami Jim a d’ors et déjà su imposer sa marque de fabrique, son style sobre et épuré, voire austère…
Si vous m’autorisez cette métaphore, immergeons-nous dans l’univers de Hergé… Ne trouvez-vous pas que la situation de la France rappelle étonnament celle du cargo Karaboudjan ? Allan Ayrault, en renégat manipulateur, manœuvrant dans l’ombre pour éviter les récifs et conduire l’opium contenu dans les cales à bon port, tandis que François Hollande, en bon capitaine Haddock, saoul le matin comme le soir, va de chute en maladresse, naviguant à vue entre son bureau élyséen et la réserve à whisky…
Certes, m’objecterez-vous, mais qui pour incarner le rôle de Tintin ? S’il ne lui manque que la houppette, le ministre de l’intérieur Manuel Faf, énergique autant qu’il est pragmatique, s’est trouvé une vocation, celle du trublion droit dans ces bottes, sorte de caution fascisante du gouvernement, dans la digne lignée d’un Jean-Pierre Chevènement, réactionnaire juste ce qu’il faut pour court-circuiter les critiques de l’opposition et calmer les inquiétudes de policiers hostiles au vouvoiement lors de leurs contrôles au faciès…
Salut,
Voici le texte de ma chronique...
Voilà pour la métaphore… Cela sans toutefois omettre de vous proposer Vincent Peillon en professeur Tournesol de génie, capable de réformer l’école en profondeur, sans pour autant remettre en cause ses fondements inégalitaires…
Précisons encore à l’attention de Najat Vallaud-Belkacem que non, malheureusement les femmes n’ont pas leur place dans l’univers de Tintin… Quoiqu’après tout, si, on pourrait l’imaginer peut-être en une sorte de Bianca Catastafiore, à la rigueur…

Revenons maintenant à notre propos… Non, l’exercice du pouvoir n’est pas un long fleuve tranquille… Quel courage que d’affronter ainsi la tempête, à la barre d’un navire à la dérive, qui tangue dangereusement, au large du cap Horn… Que de dangers auxquels il faut faire face… Barbus à bâbord, roms droit devant, reniements de promesses électorales à tribord, l’effervescence décidément règne au poste de commandement…
La coque, tandis que l’on craint qu’elle ne soit pas double, risque à chaque instant d’être éventrée, lorsqu’il s’agit d’évoquer le droit de vote des étrangers, cette énergie d’avenir qu’est le nucléaire ou encore la ratification d’un traité européen d’austérité choisie…
Lorsque le Karaboudjan va s’abimer en mer, la marée noire du Front National pourrait bientôt venir souiller les côtes…
JC.P