
La société, produit d’une institution supérieure dominante, prend sa mire sur tout élément qui s’écarte de son positionnement idéologique, qui prône le progrès comme une devise ou qui aspire au changement radical. Elle a été sculptée par les tyrans, par ceux et celles qui veulent aveugler et subordonner éternellement le peuple. La classe dominante a institutionnalisé l’ignorance comme une fabrique d’aliénation. Elle s’en sert pour pérenniser son pouvoir et contrôler efficacement la société. Elle monopolise toutes les institutions ; école, justice, défense nationale, médias, et en corollaire, l’ouvrier est l’esclave du patron, la femme est la servante de l’homme, l’enfant est la marionnette des adultes , l’environnement est la victime du capital industriel. La pensée dominante est l’œuvre du dominant pour écraser le dominé qui la gave.
Nous faisons partie de cette catégorie de personnes qui assume sans aucune hypocrisie ses positions. Cette partie qui est l’opprobre d’une communauté aux goûts et penchants qui nous répugnent. Cette dernière, espère notre pénitence , mais on la conteste. On la considère comme une forme de soumission et de renoncement à notre idéal révolutionnaire et émancipateur. Nous étions, tout le temps, considéré(e)s comme des fredain(e)s qui refusaient et refusent, encore, de s’accommoder à leur norme. La psychose des anormaux imprime la pathologie aux normaux. Nous ne sommes guère des pantins manipulables et soumis(es) aux ordonnances et aux commandements des castrateurs. Nous sommes des rebelles, les héritier(e)s de Matoub Lounes et de Che Guevara. Nous sommes, les artistes, les ouvrier (e)s, les sans papiers, les femmes, les handicapés et toute personne maltraitée.
Nous avons grandi dans une société de servage qui vantait la soumission et l’assujettissement. Pendant plusieurs années, Nous étions sous la tutelle des gardiens de la morale issue d’une pensée rétrograde, dont les peuples d’Afrique du Nord étaient victimes. Nous découvrions le monde de la tolérance grâce aux lectures et aux fréquentations de bonnes personnes. Ô Générations futures ! Vous ne serez jamais des esclaves , des propriété ou des jouets. Vous serez, toutes et tous, des Rosa Luxembourg, des Dihia et des Kateb Yacine. Nous allons, militant(e)s d’aujourd’hui, vous frayer la voie qui mène au progrès. Notre âme de militant(e)s est profondément blessée, elle clame la justice et l’abolition des inégalités de classes et le respect de la dignité humaine. Vivement la révolution ! Ne pas jeûner n’est pas un délit, ceux et celles qui le commettent sont les corrompus, les patrons, les dirigeants politiques, les scélérats de la presse bourgeoise…etc. Le respect devrait s’imposer mutuellement, il est de nature horizontale et non pas verticale. Il n’existe ni minorité(s) ni majorité(s), il existe une différence ou une richesse à valeur humaine. C’est pour ces raisons et autres que je m’indigne et je crée : votre droit de Jeûner publiquement et mon droit de déjeuner publiquement !
Nous voulons être des personnages d’un roman, des protagonistes, pour des moments de volupté et de liberté, sans aucune présence d’un élément antagoniste qui va entraver notre marche. Nous tâcherons à se respecter mutuellement avec une ardeur sans égale. Nous marcherons ensemble sur une voie parsemée de roses et de fleurs pour atteindre la Commune de la liberté où nous vivrons notre idéal confisqué. Ragaillardissant nos esprits cicatrisés ,revigorant notre âme blessée pour atteindre nos desseins. Soyons maîtres du céans pour barricader notre citadelle, menacée par l’invasion de ceux et celles qui aiment la haine et haïssent l’amour. Nous ne nous soumettrons jamais au devoir qui tue le droit de vivre. Nos valeurs incarnent la révolte contre l’instinct de la mort. Elles montrent notre penchant radical vers l’instinct de la vie . Notre vie est un combat contre l’obscurantisme, une image qui reflète l’idéal égalitaire, une lumière qui éclaire les cieux de la révolution. VIVE la révolution que nous encensons par notre dévouement !
AMAR BENHAMOUCHE