
Après avoir abondamment publié sur le fait qu’un volontaire français soit mort le vendredi 3 juin dans des combats près de Kharkiv, les articles sur l’identité et l’idéologie du jeune français sont encore bien rares. Pour cause...
Ce samedi 4 juin, Kiev a donné l’identité des combattants étrangers morts dans la région de Kharkiv, lors d’intenses frappes aériennes et d’artillerie de l’armée russe. Outre la mort d’un néerlandais, d’un australien et d’un allemand, la division internationale ukrainienne a également perdu un français du nom de Wilfried Blériot. Originaire du Calvados, le père de 32 ans, qui "ne trouvait pas sa place en France" selon sa mère, aurait rejoint initialement la Pologne avant de s’engager auprès de la "Misanthropic division", un bataillon néonazi ukrainien qui accueille dans ses rangs de nombreux étrangers européens. Créée en parallèle de régiment néonazi Azov, la Misanthropic division a pour objectif d’installer un État national-socialiste en Ukraine.
Le compte Telegram de la Misanthropic division a diffusé dans la nuit de vendredi à samedi un message rendant hommage au français, mort contre les "hordes asiatiques" :
« Fier membre de la WSMDivision, légionnaire français, homme qui a combattu contre le bolchévisme et les antifascistes toute sa vie ». Avant de poursuivre : « Notre frère d’armes est mort le 1er juin en défendant l’Europe et l’Ukraine des hordes asiatiques. Il est mort en homme avec un AK dans les mains lors d’un bombardement russe dans la région de Kharkiv [...] Wilfried, ton nom ne sera pas sur les monuments des morts pour la France et pourtant, nous louons le jour où nous serons assez dignes pour le rejoindre au Valhalla, le paradis des guerriers tombés au combat. »
Contacté par le Journal Libération, le ministère français des Affaires étrangères refuse toujours de donner le nom du Français tué. Si l’information s’avérait être vraie, elle serait passablement gênante pour le Quai d’Orsay.
CALAM