Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des ancien-ne-s adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS durant de trop nombreux mois. Heureusement, le site continue son chemin libertaire... Finalement, au début 2023, l’équipe de l’émission a enfin pris la décision de changer de nom.

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les cœurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

Cachez ces coups que je ne saurais voir...
De la violence faite aux femmes dans les milieux militants tourangeaux...
Article mis en ligne le 30 septembre 2022

par siksatnam

De 2000 à 2006, un collectif libertaire s’est constitué à Tours. Regroupant une vingtaine de personnes, il a organisé des débats, des manifestations et publié trente numéros de son journal « Libertaires » de novembre 2002 à juin 2006.

Cette même année 2006, un de ses militants (C.R) frappe à plusieurs reprises (coups de pied) son ex-compagne lors d’une dispute liée à leur séparation.

Le collectif libertaire se réunit suite à ce déplorable événement lors d’une assemblée générale regroupant une douzaine de personnes. Elle décide à l’unanimité, après avoir entendu les deux parties, d’exclure le militant violent considérant que ce genre de comportement est incompatible avec le fait d’appartenir à un collectif libertaire et, plus largement, à toute organisation progressiste.

Tout cela bien avant le mouvement « Me Too » et toutes ses déclinaisons locales, nationales ou internationales.

En 2013, un couple de militants du NPA se déchire, dans tous les sens du terme. Entre un tee shirt réduit en charpie par l’une et les coups échangés mutuellement, on atteint le summum du pathétique.

Photo à l’appui (dans laquelle on constate le visage tuméfié de la militante), le NPA est alors interpellé pour « gérer cette affaire », Des « auditions » se tiennent, des avis sont échangés et... il ne se passe rien !

Pourtant, la gravité des faits est patente et une preuve formelle (la photo) existe mais l’organisation préfère en rester là.

Le couple énervé s’est depuis rabiboché, a quitté le NPA pour rejoindre le groupuscule de Clémentine Autain, « Ensemble », Il fréquente assidûment les couloirs de la mairie écologiste de Tours où ils exercent même des responsabilités (officielles et officieuses).

Au moment où une gifle d’un responsable national de la France Insoumise déclenche la polémique que l’on connaît, on ne peut rester que dubitatif sur le silence imposé à l’époque (et qui se poursuit aujourd’hui) alors qu’il est question de violences graves qui auraient du atterrir au pénal. Quelque soient les motifs avancés à l’époque (partage des responsabilités, climat passionnel entre les deux protagonistes, etc,), ce silence est délétère.

C’est d’autant plus déplorable que, ce qui reste du NPA, est particulièrement en pointe sur les luttes féministes à Tours et sur les violences faites aux femmes en particulier.

Cela pose la question de l’hypocrisie de pratiques politiques qui, derrière de grands postulats, s’accommodent de faits inacceptables et cela souligne, une fois de plus, le caractère « clanique » de certaines organisations dont les principes affichés ne cadrent pas vraiment avec la réalité.

Eric Sionneau, ancien délégué départemental de SUD/SOLIDAIRES 37 et ancien secrétaire général de SUD/SOLIDAIRES Centre.