
" Je viens de recevoir dans ma boite à lettres le numéro 6 de la « 129 communes », le magazine de la communauté des communes de Haute-Saintonge....
Parmi les nombreux articles informatifs sur notre territoire, un article et, plus précisément les photos qui l’illustrent a retenu mon attention. C’est celui relatant la commémoration des 20 ans du site des « Antilles » à Jonzac.
En effet, c’est sans surprise que l’on y découvre des potentats locaux inamovibles couper le ruban tricolore d’inauguration, j’ai nommé Claude Belot, Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau.
On pourra m’objecter que ces septuagénaires ou octogénaires ont voué leur existence « au bien public » et que sans leur inébranlable dévouement, des « équipements remarquables » comme celui des « Antilles » n’aurait jamais vu le jour.
Certes... quoique ces équipements aient été construits grâce aux deniers publics auxquels contribuent, soit dit en passant, l’ensemble des citoyens de ce pays...
Mais ce qui m’a déplu le plus c’est d’avoir, dans ma boite à lettre, des photos du très souriant Raffarin, un personnage que tout le monde semble apprécié, à sa juste valeur ?
Faut il rappeler que cet individu est devenu un des principaux VRP de la dictature Chinoise et qu’il en a été remercié par Xi Jinping en recevant, de sa main, la médaille de l’amitié, en 2019.
Qu’entre deux dédicaces des « œuvres du dictateur, il est le représentant spécial du gouvernement français auprès des autorités de Pékin. Que, par réalisme, il a choisi la camp d’une dictature qui méprise le droit humain. Ainsi, il déclare que « ...on sent bien que la Chine a plus d’ambition que ça. Elle veut participer à la gouvernance mondiale. Nous étions dans un monde dominé par l’hyperpuissance américaine ; il faut maintenant se préparer au défi chinois . » . Au nom de ce « réalisme politique », il ferme les yeux sur les multiples atteintes aux droits de l’homme commises par le régime de Xi Jinping et de l’oppression qu’il fait subir aux peuples qu’il domine. Se vautrant jusqu’à déclarer que le « leadership du Parti, (qui) définit les règles de l’avenir ».
Faut-il rappeler la disparition en six mois de la démocratie à Hongkong, la gestion désastreuse pour le peuple Chinois de la crise du Coronavirus, les milliers de militantes et militants détenus dans le geôles du régime, la persécution des Ouïghours et les tortures et viols qui leurs sont infligés ?
Le gouvernement chinois considère les droits humains comme une menace existentielle. Il développe une activité mondiale visant à les combattre et à imposer son système autoritaire à travers le monde.
Objectivement, je le répète, Raffarin a choisi son camp. Ce personnage devrait être, à minima, être banni de notre espace public.
De mon humble point de vue, je souhaiterai ne plus voir sa tronche apparaître dans les courriers qui me sont destinés... "
Eric Sionneau
Mirambeau