
Non, car c’est un projet inutile pour assurer la mobilité du quotidien du plus grand nombre.
« Le fétichisme ferroviaire français oublie que l’objectif n’est pas de faire rouler des trains, mais de déplacer des personnes » Jean Coldefy, Le Monde, 11 juillet 2022.
Ainsi, les Lignes à Grande Vitesse ne sont utilisées que par une infime partie de la population et ne permettent pas une transformation du type de mobilité.
A Bordeaux, à Toulouse et à Dax, principales villes concernées par ces projets de LGV, mais aussi à Agen, Marmande, et toutes les petites villes sur les lignes actuelles, les gens ont besoin de TERs, de bus, de trams à l’heure, fréquents et bon marché, pas d’une énième LGV.
Non, car c’est un projet énergivore. A l’heure où il est demandé aux personnes de limiter le chauffage et de mettre des cols roulés, l’Etat et les Régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie promeuvent un projet qui va à l’encontre de la sobriété énergétique sur le long terme. Les LGVs sur-consomment de l’énergie étant donné leur vitesse.
Non, car ce sont de nouvelles voies. Qui dit nouvelles voies, dit besoin de ressources en divers matériaux, et émission de gaz à effet de serre (4.5 millions de tonnes de CO2). Pour avoir une chance de limiter l’augmentation de température globale de la terre à des niveaux non catastrophiques (en dessous de 2 degrés comme le prévoient les accords de Paris), les émissions de CO2 doivent baisser très rapidement. Ce projet n’est pas en accord avec les engagements de la France.
Non, car qui dit nouvelles voies, dit également artificialisation des sols (destruction de 4500 hectares de zones naturelles et 1500 hectares de zones agricoles). L’artificialisation des sols est un des facteurs majeurs expliquant l’effondrement de la biodiversité. Ce serait le plus gros chantier BTP des 10 prochaines années.
Non, car s’est aussi un projet ruineux en argent public avec une dépense estimée à 14 milliards d’euros, jamais réévaluée, et dont la totalité du budget n’est pas à ce jour bouclée. Les pressions sont lourdes sur les collectivités locales qui sont invitées à s’endetter sur 40 ans !
Pour un coût réduit, les lignes actuelles peuvent être aménagées pour améliorer la circulation des trains, TGV et TER.
Non, car pour finir, c’est un projet impopulaire, rejeté à l’unanimité par l’enquête publique, l’avis défavorable de la Cour de Comptes et l’opposition de la population. Depuis que ce projet a été remis sur la table, il y a environ un an, de nouveaux Collectifs s’emparent du sujet en s’appuyant sur la lutte entamée de longue date par les militants en Aquitaine.
La majorité des élu-es de Gironde, constitué-es en association, y sont opposé-es, comme l’a montrée la manifestation du 1er octobre dernier à Langon et leur participation le 22 octobre à Saint-Macaire.
De nouveaux rassemblement auront lieu prochainement, le 26 novembre à Feugarolles en Lot-et-Garonne et à Bordeaux en décembre.
Les collectifs anti-LGV