Demain Le Grand Soir
NI DIEU, NI MAITRE, NI CHARLIE !

Le Site de Demain le Grand Soir est issu de l’émission hebdomadaire sur "Radio Béton", qui fut par le passé d’informations et de débats libertaires. L’émission s’étant désormais autonomisée (inféodé à un attelage populiste UCL37 (tendance beaufs-misogynes-virilistes-alcooliques)/gilets jaunes/sociaux-démocrates ) et, malgré la demande des anciens adhérent-es de l’association, a conservé et usurpé le nom DLGS. Heureusement, le site continue son chemin libertaire...

Le site a été attaqué et détruit par des pirates les 29 et 30 septembre 2014 au lendemain de la publication de l’avis de dissolution du groupe fasciste "Vox Populi".

Il renaît ce mardi 27 octobre 2014 de ses cendres.

" En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d’exploitation, de dépravation, de vice, d’inégalité en un mot - qu’elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d’agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l’exploité, et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d’égalité.
(....)Une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, contre le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais. "

Piotr Kropotkine -

"Les Utopiques", numéro 19.
Article mis en ligne le 27 mars 2022
dernière modification le 24 mars 2022

par siksatnam

Le numéro 19 sort de l’imprimerie ces jours-ci. Au sommaire :

Pouvoirs, politique, mouvement social. L’articulation des trois termes a traversé l’histoire du mouvement ouvrier, et, en cette veille d’élections présidentielle et législatives, continue à interpeller. Dans une telle période, revenir sur cette question est un enjeu nécessaire pour « les jours d’après ». Indépendance et autonomie (les deux n’étant pas identiques) ou, a contrario, « courroie de transmission » du « Parti », recherche d’un débouché politique aux luttes, tout cela continue de polariser les débats parmi celles et ceux qui veulent changer la société.

Nous avons d’abord fait le choix d’y revenir d’un point de vue historique. Des contributions (Thierry Renard d’une part ; Christian Mahieux d’autre part ; la dernière, collective, de Florent Cariou, Julien Gonthier, Bernard Guillerey et Francky Poiriez) s’intéressent ainsi à la postérité de la Charte d’Amiens, texte fondateur du syndicalisme hexagonal adopté par le congrès de la CGT en 1906 fixant pour but la « double besogne, quotidienne et d’avenir ».

Trois autres textes traitent respectivement :

 de la CGT et du Programme commun d’union de la gauche, de 1972 à 1984 (Jean-Yves Lesage) ;

 de la CFDT et des Assises du socialisme de 1974 (Théo Roumier) ;

 du mouvement syndical face à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 (Gérard Gourguechon).

Un dernier article, rédigé par deux de leurs signataires (Pierre Contesenne et Léon Crémieux), revient sur ce qui était porté par les appels pour l’autonomie du mouvement social de la fin des années 1990.

Croisant les problématiques syndicales et féministes, Murielle Guilbert interroge l’institutionnalisation au long cours de l’égalité professionnelle femmes/hommes, et Nara Cladera l’indépendance du féminisme vis-à-vis des institutions et de l’État.

Un entretien, mené par François Marchive, avec le rédacteur en chef du journal local Le Postillon, Vincent Peyret, permet de détailler les rapports du mouvement social grenoblois à sa mairie « alternative ». Des contributions de Verveine Angeli, Pierre Zarka et, collectivement, de Philippe Angré, Anne Debrégeas et Jérôme Schmitt, s’intéressent plus généralement aux liens du mouvement social au « politique ».

Également, nous décentrons le regard sur la question en proposant des articles sur la réalité de ce que fût le syndicalisme soviétique (Pierre Znamensky), la place des mobilisations populaires dans les élections états-uniennes de 2021 (Alexandra Bradbury), l’attitude que le syndicalisme de lutte et de classe entretient dans l’État espagnol avec les « mairies rebelles » (José Villaverde Garcia) et les rapports de la Centrale unique des travailleurs du Brésil avec le gouvernement Lula de 2003 à 2011 (Étienne David-Bellemare).

En varia, nous proposons dans ce dix-neuvième numéro des contributions sur la grève des agents du nettoyage de la fac de Jussieu (Section SUD Education Sorbonne Université), le « nouveau statut du salariat » (Romain Casta), la critique de l’économie politique (Ivan Jurkovic), la crise sanitaire (Alain Véronèse) ou encore l’actualité de Pierre Bourdieu (Pierre Contesenne).

Enfin, nous rendons hommage à notre camarade Michel Desmars, décédé lors de la préparation de ce numéro.