Le sang de femmes et d’enfants israéliens froidement exécutées n’est pas encore froid que le NPA et le groupuscule "révolution permanente" ont publié leur soutien enthousiaste à "la résistance palestinienne".
comment en est on arrivé là ? comment des pogroms peuvent ainsi être salués par des organisations et militants se prétendant de gauche ? que peut on en dire ?
D’abord, il y a une réalité, celle d’un conflit enkysté qui fait se côtoyer une société moderne et riche, Israël, et une société palestinienne fragmentée, coincée entre les fascistes islamistes et les corrompus de l’autorité palestinienne sur un territoire morcelé, fruit du mitage et de l’implantation de colonies illégales mais soutenues de fait par le pouvoir israélien.
Israël est comme tout état un monstre froid qui n’a que des intérêts. mais parce qu’il est juif, certains exigent qu’il ait des positions politiques et morales supérieures aux autres. que Saddam Hussein gaze des kurdes ou que Bachar El Assad bombarde des quartiers civils à l’arme chimique est moins insupportable aux yeux de ces orgas/individus.
L’indignation est à géométrie variable pour tous ceux qui ont fait d’Israël le centre mondial du mal.
quand la guerre au Congo faisait des millions de morts fin 90 début 2000, ils ne se sont pas mobilisés.
la plupart d’ailleurs dénoncent l’Ukraine soit disant nazie et soutiennent de fait l’invasion/destruction voulue par poutine par leurs omissions.
mais quand c’est le Hamas qui massacre des civils, leur enthousiasme est immédiat.
Tant pis pour les israéliens, rendus responsables de la politique de leur gouvernement, assimilés en bloc à des ennemis à abattre.
Pourtant, en Israël, il y a des camarades, des gréves, des pacifistes juifs, arabes ou russes.
Ces orgas/individus dénoncent le nationalisme israelien mais soutiennent le nationalisme et fascisme religieux des islamistes locaux.
Pourtant, le Hamas comme les autres groupes islamistes ne défend pas "la liberté" mais au contraire un apartheid, celui contre les femmes, les gays, les infidèles.
Leur combat est une guerre sainte bien que téléguidée par Téhéran ou Istambul, principaux financeurs et soutiens.
comment des orgas de gauche peuvent écrire "soutien aux palestiniens" en parlant du Hamas ?
Les palestiniens n’ont pas leur mot à dire. gaza est sous la coupe des kapos du Hamas. les Gazaouites tremblent sans mot dire, sachant la riposte israélienne qui ne tardera pas à embraser la bande de terre.
Qui peut croire que l’irruption de commandos de tueurs massacrant des civils en Israël va aider les travailleurs palestiniens qui viennent travailler en Israël ?
Qui ignore que derrière cette offensive terroriste se cache la main de l’Iran ? qui peut y voir l’expression de la "résistance palestinienne" ?
Quel camp politique va profiter des images de civils gisant sur le sol israélien sinon bibi et ses amis d’extrême droite ?
Soutenir la barbarie aveugle de groupes islamistes qui ferme pour longtemps la porte à la paix, est ce là la position d’une organisation de gauche ?
Nous, libertaires, ne nous rangerons jamais derrière le couteau des assassins de femmes et d’enfants.
Sur l’Algérie, Sartre écrivait « L’arme d’un combattant, c’est son humanité. Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups pour supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ; le survivant pour la première fois sent un sol national sous la plante de ses pieds "
A cette légitimation du meurtre racial, camus répondit.
« J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi le terrorisme qui s’exerce aveuglément dans les rues d’Alger. En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère »
Sartre était un stalinien. Camus était un libertaire. c’est là toute la différence entre nous et les communistes autoritaires.
JJ Jouve